Critique : Am Stram Gram, M.J Arlidge

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Edition : Les Escales Noires
Prix : 21,90 €
Nombre de pages : 368
Genre : thriller / policier
Note : 18/20 ❤

Résumé : Deux jeunes gens sont enlevés et séquestrés au fond d’une piscine vide dont il est impossible de s’échapper. À côté d’eux, un pistolet chargé d’une unique balle et un téléphone portable avec suffisamment de batterie pour délivrer un terrible message : « Vous devez tuer pour vivre. » Les jours passent, la faim et la soif s’intensifient, l’angoisse monte. Jusqu’à l’issue fatale.
Les enlèvements se répètent. Ce sont les crimes les plus pervers auxquels le commandant Helen Grace ait été confrontée. Si elle n’avait pas parlé avec les survivants traumatisés, elle ne pourrait pas y croire.
Helen connaît les côtés sombres de la nature humaine, y compris la sienne ; pourtant, cette affaire et ces victimes apparemment sans lien entre elles la laissent perplexe.
Rien ne sera plus terrifiant que la vérité.

Avant de vous parler de ce livre, il faut avant tout que je vous exprime cette bonne humeur qui m’anime à la simple idée de pouvoir partager à nouveau avec vous mon avis concernant les livres que j’ai lu. Cela m’avait tellement manqué ! Je pense que tous les blogueurs et blogueuses qui liront ces quelques phrases comprendront de quoi je parle. 🙂

Par où pourrais-je commencer? « Par le commencement ! », haha ! Bon, ok ! C’est une réplique vieille comme le monde mais ne m’en voulez pas trop. Je suis seul public de mon sens de l’humour. 😦
Autant vous dire que lorsque j’ai pris connaissance du résumé d’Am Stram Gram, j’étais littéralement happée par l’ambiance dans laquelle j’allais me plonger durant ma lecture. Je suis une éternelle fan des films SAW alors forcément… A la simple idée d’avoir à faire à un psychopathe pervers s’amusant à faire souffrir ses victimes dans un « jeu » de son invention et dont l’enjeu n’est connu que de lui-même, j’étais comme une enfant à laquelle on promet une ballade à dos de licorne. (Euh… Wait !)

Pour être honnête, j’ai tellement apprécié le résumé et étais tellement pleine d’espoir concernant cet ouvrage que j’avais vraiment peur d’être confrontée à une grande déception à la fin de ma lecture. Mais ça n’a pas du tout été le cas ! (D’où le 18/20, hein.)
Même si j’ai vraiment mis beaucoup de temps avant de le terminer (merci l’été et mon rythme de vie à 300 km/h), chaque instant où je m’installais pour suivre le fil de l’intrigue était un régal. Les chapitres sont courts et chacun d’entre eux recèle d’informations qui entraînent le lecteur dans un tourbillon de questionnements. Des dizaines de fois, je pensais connaître l’identité de cette mystérieuse personne à l’origine de tous ces enlèvements. Et puis, à chaque fois, je me rendais compte combien j’avais pu être naïve, combien l’auteur nous manipulait avec talent et professionnalisme… Je me rendais bel et bien compte que cette affaire n’allait pas être réglée si facilement.

Le tueur était loin d’être un débutant. Il avait étudié de A à Z chaque personne qu’il visait, chaque situation. Il savait manipuler Helen Grace et son équipe afin de pouvoir leur faire croire qu’ils allaient enfin le capturer après tant d’efforts et de tentatives. Au final, le tueur manipule la police aussi bien que son créateur, M.J Arlidge, manipule ses lecteurs. Comme pour nous rappeler que nous sommes nous aussi concernés par ce qu’il se trame.

Vous l’aurez donc compris, l’intrigue était, à mon goût, très bien ficelée, bien menée et ce jusqu’à la fin. Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu de thrillers et je dois avouer que cela fait du bien de retourner aux sources de temps en temps. Car il ne faut pas oublier que le thriller fait tout de même partie de mon genre littéraire préféré, même si j’en ai lu très peu ces derniers mois.

En ce qui concerne les personnages, on ne peut pas vraiment dire que je me sois attachée à eux. Je me posais surtout beaucoup de questions les concernant. Néanmoins, je ne vous dirais pas lesquelles car je risquerais de vous spoiler en vous les énonçant. Et malgré le fait que beaucoup de questions soient restées sans réponse, je me dis que l’auteur voulait peut-être que nous imaginions ce que les personnages avaient pu devenir à la suite de toute cette histoire.

Jusqu’au bout, j’ai retenu mon souffle. Jusqu’au bout, j’ai été assaillie par le doute. Jusqu’au bout, j’ai adoré ce roman ! ❤

Citations :

  • Mais quand on est prisonnier, les jours paraissent sans fin et l’espoir est le premier à mourir.
  • La confiance est une chose : difficile à gagner, facile à perdre. Je ne suis plus sûr de rien. Tout ce que je sais, c’est que l’un de nous va mourir. 
  • Comment se réveille t-on quand on rêve? Quand on est au beau milieu d’un cauchemar, comment s’extirpe t-on de l’abysse?
  • Il n’avait jamais été très à l’aise dans le espaces clos. Il aimait toujours savoir où était l’issue de secours dans n’importe quelle situation. Or voilà qu’il était pris au piège, pire, retenu prisonnier sous terre. Enterré vivant.
  • Je ne me rappelle pas la première fois que j’ai vu mon père frapper ma mère. Je ne me rappelle pas vraiment ce que je vois de toute façon. C’est les bruits dont je me souviens le mieux. Le bruit d’un poing sur un visage. D’un corps qui vient s’écraser sur la table de la cuisine. Un crâne qui percute un mur. Les gémissements. Les cris. Les injures à la chaîne. 
  • Du sang s’écoule par le trou dans son visage. Il n’y aura pas de mariage. Silence. Le silence le plus horrible (…). Un meurtrier seul avec sa victime. 
  • Ils étaient les cartes de visite vivantes, le testament en chair et en os du sadisme d’une tierce personne.
  • Quand l’adrénaline et le choc s’étaient dissipés, il n’avait rien ressenti d’autre qu’une vacuité écrasante, comme s’il avait perdu le goût, l’odorat, le toucher et que désormais il ne faisait qu’exister plutôt que vivre. 
  • Elle avait toujours été séduisante, mais là il y avait autre chose. Une chaleur, un sentiment d’optimisme et d’espoir, qui était en général chez elle dissimulé. La révélation, ce fut son sourire. Pas souvent là, difficile à oublier. 
  • Le désespoir était plus facile que l’espoir. L’espoir était cruel car il lui promettait des choses qu’elle craignait de ne plus jamais connaître : l’amour, la chaleur, le confort, le bonheur. Rien de tout cela n’était possible – c’était des rêves – tant qu’elle était enterrée vivante dans cette tombe. 
  • Il y a d’innombrables moments dans la vie de tous les jours où il faut décider entre s’ouvrir et s’enterrer bien profondément. En amour, au boulot, au sein de sa famille, avec ses amis, il y a des moments où il faut décider si on est prêt à révéler notre vraie personnalité. 

4 réflexions sur “Critique : Am Stram Gram, M.J Arlidge

    • Je te le conseille vraiment ! Après si tu aimes vraiment les thrillers, je te conseille également Peur Blanche de Ken Follett. J’en ai fait un article si tu souhaites avoir mon avis le concernant (même si tu te doutes bien que si je te le conseille, je l’ai beaucoup aimé). 😉😁

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